La Belle Mademoiselle

Voici quelques jours que je me suis remise au travail ! "Belle Mademoiselle" commençait à trouver le temps long au fond de sa boite dans laquelle elle avait été remisée.

Peut-être n'a-t-elle pas trop apprécié qu'après avoir complété l'ornementation de sa jupe de dessus par une seconde rangée de galon à franges et une série de petites roses en ruban d'organza je l'ai à nouveau abandonnée pour fabriquer trois paires de bottines et quelques paires de bas.

Je suis, maintenant, en train d'élaborer le patron du corsage-veste, je ne sais pas trop quel nom lui donner. Si j'en crois les livres et la magnifique exposition "L'Empire des Crinolines" que j'ai eu la chance de pouvoir visiter fin avril au Palais Galliera à Paris, on disait corsage. Même pour le vêtement de journée qui avait, le plus souvent, des manches longues.

Je sais, pour ma Belle Mademoiselle le temps des crinolines est révolu, mais il semble que les tenues féminines soient composées de la même façon c'est-à-dire le bas et le haut séparés.

Sous le Second Empire, seules les robes d'été étaient, pour la plupart, en un seul morceau. J'ai été surprise de voir que pour une même jupe on cousait deux corsages, un pour la journée (manches longues, encolure ras-du-cou) et un pour le soir (sans manches et.... plutôt décolleté).

Pour en revenir à la Belle Mademoiselle, j'en suis donc au corsage. J'ai fait plusieurs essais rien que pour le corsage lui-même, essais que je n'ai pas photographiés. Par contre j'ai des photos des différentes tentatives pour les basques. Pas moins de quatre mais seules trois ont été immortalisées !!!!!

Premier essai : basque en trois parties et uniquement dans le dos du corsage

mais je ne suis ni emballée ni convaincue !

Deuxième essai : basque en trois parties, toujours, mais qui remonte doucement, sur le devant, jusqu'à l'ouverture du corsage

c'est déjà mieux mais je ne suis pas convaincue non plus ! D'autant que j'ai remarqué l'usage de plis creux sur ces basques dans de nombreux livres.

Je fais donc un troisième essai, une basque en un seul morceau et avec des plis creux. Cela ne me plaît pas non plus !!

Quatrième essai : pourquoi ne pas faire un mélange de ces différentes solutions. Une basque en trois parties, un pli creux dans le pan qui, cette fois, est aussi large que le dos, et deux autres pans, un de chaque côté. Et ces deux pans, plutôt que de les faire remonter jusqu'à l'ouverture du corsage, ils se termineront en pointe sur le devant. Ce qui est plus conforme à l'esprit de l'époque si j'en crois les gravures.

C'est le modèle que je préfère et donc celui que je vais faire.

Il faut, maintenant, que je m'attelle au problème des manches. J'espère que leur élaboration me prendra moins de temps !!!!